Conus (Darioconus) pennaceus  Born, 1778 des Seychelles (2015)
By David Touitou


Publié : Xenophora N°149 : January 2015


 

Voilà une espèce dont la variabilité n’est plus à démontrer. Très prisée par les collectionneurs, ses nombreuses variations et formes ont été décrites au fil des siècles avec, comme toujours, nombre de synonymes amenant un peu de confusion dans la détermination des spécimens; les Seychelles n’échappant pas à la règle.
 

Pratiquement chaque localité produit une variation/forme de cette espèce. Ainsi, un spécimen peut être «assez facilement» rattaché à une zone géographique. Il est évident qu’un cône des Maldives, ne ressemble en rien à celui du Mozambique ou de l’île Maurice.
 

Mais au-delà des formes clairement identifiées depuis longtemps, dans quelques pays la dénomination reste incertaine et l’on préfère rester sur le nom d’espèce. Les Seychelles rentrent dans cette catégorie.
 

En contactant de nombreux auteurs, j’ai pu en effet obtenir autant de noms de formes que de mails envoyés... C’est pour cette raison que j’ai choisi de ne pas distinguer de forme pour ces spécimens. Cela dit, si l’on devait en retenir une, ce serait celle donnée dans le «Manual Of The Living CONIDAE» aux spécimens seychellois : Conus pennaceus f. marmoricolor. Il faut préciser que dans cet ouvrage les auteurs utilisent cette appellation pour certains spécimens, et pour d’autres ils gardent le nom d’espèce. Ce qui ne rend pas simple l’étiquetage me direz-vous...
 

On peut tout de même noter que certains spécimens pourraient être reliés à la variation des Maldives : Conus (Darioconus) pennaceus f. ganensis.
 

Aux Seychelles, Conus (Darioconus) pennaceus reste une espèce peu commune. Son habitat et la profondeur à laquelle on le rencontre sont très variables. En effet, j’ai croisé des spécimens :
 

- près du récif barrière côté lagon dans 1-2m
- au pied des roches granitiques dans 5-6m
- sur la pente externe dans 5-6m
- dans des zones détritiques vers 15-20m
 

En journée, il légèrement ensablé sous des blocs de corail mort de toutes tailles. Mais on peut noter que de gros spécimens peuvent se cacher sous de petites plaques même nature ; c’est assez surprenant. C’est une espèce qui , parfois, vit en colonies isolées.
 

Taxons étudiés dans cet article :
Conus (Darioconus) pennaceus Born, 1778
Conus (Darioconus) pennaceus f. marmoricolor Melvill, 1900
Conus (Darioconus) pennaceus f. ganensis Delsaerdt, 1988
 

Toute idée sur le sujet est la bienvenue.
 

Bibliographie :

«Marine Shells Of The Seychelles» A. Jarret, 2002
«Manual Of The Living CONIDAE» D. Röckel, W. Korn, A. J. Kohn, 1995